
©Gildas Lescop, Festival Les Mots à la Bouche, 13 et 14 mai 2023
Durant cette sieste poétique, le public a pu profité de poèmes chuchotés dans leurs oreilles tout en se détendant sur l'Île de Versailles
POÉSIE À L'OREILLE
Offrir un poème comme un cadeau à soi ou à un·e proche, c’est ce qu’a imaginé l'Assos aux Tripes en lançant l’opération « Poésie à l’oreille » en 2021.
C'est un collectif de plusieurs poète·sses, slameur·euses nantais·es qui vous appellent pour interpréter des poèmes de leurs plumes, par téléphone. L’idée est née de l’envie de faire vivre la poésie au plus près de soi, comme un moment de partage original où que l'on soit.
Chaque auteur·ice propose une sélection de ses poèmes dont la description est disponible sur le site internet de l’association. L’acheteur·euse laisse son numéro de téléphone au moment de la commande, puis est recontacté dans les 48h par l'auteur·ice du poème. Ensemble, iels conviennent d'un rendez-vous téléphonique pour interpréter le poème par téléphone au/à la destinataire.
L’argent récolté permet de financer L'Assos aux Tripes pour mener à bien ses activités culturelles tout au long de l’année.

Les membres du collectif (haut gauche) :
Ray, Futal, Matti, moi-même, Nina, Dim, Cecilia, Yuna.
©Kenza, Festival Les Remous, 8, 9 et 10 septembre 2023
Entre les figuiers et la maison de l’Écluse de Cramezeul, un moment tout doux s'est créé, ponctué de sourires et de poèmes murmurés


MAZZERU


©ColinBernard
Mazzeru est une création protéiforme à la croisée de la performance, des arts-visuels et de la danse. Imprégné d’une recherche documentaire faite en Corse, en Bretagne et à Mayotte, ce projet relie différents territoires insulaires par leurs mythes et leurs croyances qui nous connectent au domaine de l’invisible. Leur rencontre met en lumière des formes de survivance cultuelles et spirituelles corrélées à la résistance des corps.
Mazzeru emprunte son nom à une figure chamanique corse qui chasse en rêve notre double animal et guide les morts dans leur traversée vers l’autre rive.
Sur scène, des adelphes explorent leur rapport à l'invisible et se revêtent d'autres peaux que la leur. Iels se laissent glisser vers de multiples devenirs au rythme de traversées et de passages
initiatiques. Au cœur de ces pratiques, le corps incarne ce passage d’un monde vers un autre, du tangible vers l’intangible.
Équipe :
Metteuse en scène et interprète : Maëva Guillery
Interprète : Enora Guillery
Interprète : Aaron Guillery
Création lumière : Alexandre Montina
Création son : Adèle Javaux
Création poésie : Diane Bellavance
Costumes et scénographie : Laura Severi
J'ai écrit et performé un texte.
Ma performance avait lieu en introduction du spectacle, comme une invitation au public à se glisser dans l'univers de la pièce. Je me déplaçais entre les personnes présentes, conteuse de mazzérisme.
déplacer l'air
dépasser les récits ()
avec les mains
qui dessinent des racines dans le cours du temps
dans le cours d'eau ()
gestes qui embrassent le rêve
là, sur le seuil de deux mondes
un corps qui appartient aux espaces désolés,
glisse à travers le brouillard
pour recueillir les âmes esseulées (-)
passer les lieux
pétrir le silence des yeux
le roulement de la rivière et les ombres en écho ()
c’est une attente argileuse
c’est un croisement de territoires
c’est une danse chassée
qui mène à la mort (-)

©LauraSeveri
OSSATURE
Ossature c’est ce qui nous structure.
C’est notre colonne vertébrale qui nous porte et nous ancre chaque jour.
Les chiens sont notre ossature, notre famille. Ils partagent nos vies avec un amour démesuré.
Pourtant, dans le tissu de nos relations la valeur des chiens ne semble pas aussi importante au regard du système. En 2014, les animaux domestiques étaient encore considérés comme des biens meubles par le code civil. Cette année-là, les députés ont entériné l’amendement qui donne aux animaux la
qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité ».
Ce droit de décision sur les chiens, leurs corps, leurs déplacements est un enjeu politique qui est venu se heurter à notre expérience personnelle. Nous l’éprouvons au quotidien dans les nombreux parcs, lieux culturels et transports en communs qui leurs sont interdits.
Alors oui l’appartement se salit plus vite, le porte-monnaie se vide, il y a les vêtements troués, les draps tâchés, les nuits accidentées, les jours brouillons. Il y a surtout l’affection tatouée, les étreintes hors du temps, les enfantillages dans nos jeux, les semaines brodées de balades, les petites fêtes, les grands événements.
Nos chiens sont un pont entre nous et les autres. On se déverse dans la ville autrement, éloge à l’oisiveté, vague de tendresse qui arrose les visages. Nos chiens nous enveloppent à la fois de robustesse et de fragilité, un murmure qui chaque jour dit combien nos liens sont essentiels. C’est ce que nous avons souhaité retranscrire : le fait de se sentir plus vivant·e que jamais.
exposition collaborative avec Léo Watier, artiste plasticien



L'exposition s'est découpée en deux chapitres :
le premier à la librairie Maison Marguerite entre janvier et février 2025 et le second à la librairie de la HAB Galerie en mars de la même année.

Cette exposition est née de discussions sur nos partenaires de vies canins. Buddy et Ficelle étaient avec nous pendant tout le processus, gardiens de notre créativité.
Nous avons partagé un espace de travail, de soin et de jeux dans lequel faire cohabiter nos pratiques.